Autant vous le dire maintenant, c’est une horreur de lire ces règles. Je vais vous dégrossir ça comme je peux mais, clairement, là faut une vidéo règle ou quelqu’un qui vous explique. Une fois jouée une manche, ça coule de source, mais à la première lecture, on a envie de tout cramer (vous pouvez choisir le mode d’expression de rage qui vous convient, chacun son style bien sur !)
Par contre, à l’ouverture, mazette que c’est joli. Pleins de petits jetons mignons, de belles cartes, bon rangement qui accepte les cartes sleevées (format Magic, donc classique ou perfect size, ça marche !). Bref, ça met dans de bonnes dispositions avant la lecture des règles 🙂
Mais du coup, on parle de quoi ? Cat in the box, c’est un jeu de pli dont l’originalité est que les cartes ne sont pas colorées. C’est le joueur qui indique sa couleur au moment de jouer la carte ! Aussi, comme un Skull King, il faut parier sur son nombre de plis. Mais ici, pas de points négatif en cas d’erreur. Par contre, si vous créez un paradoxe, sanction ! Le paradoxe, c’est de jouer une carte d’une valeur dont plus aucune couleur n’est disponible. J’y reviendrai plus loin 🙂
Ca, c’est votre mini plateau perso (ici version 4 ou 5 joueur). Il vous permet d’indiquer le nombre de plis que vous comptez faire. Comme vous le remarquez, 3 est le pari max, donc si vous faîtes trop de plis, ce n’est pas forcément rentable. Sur l’exemple ci-dessus, la joueuse a annoncé 2 plis.
Sur les bords, vous voyez les 4 couleurs de cartes que vous pouvez annoncer (le rouge est forcément l’atout, c’est ainsi !) et un petit X qui est forcément recouvert en début de manche. Lorsque vous devez couper, vous retirez ce jeton, c’est un pense bête pour que chacun se rappelle que vous n’avez pas voulu (et pas « pu », puisque c’est vous qui choisissez la couleur 🙂 ) jouer la couleur demandée !
Là, c’est le même plateau mais pour 2 ou 3. Subtilité : à 3, vous n’avez pas la possibilité d’annoncer 2 plis. C’est ainsi !
A 2, vous ne faîtes plus d’annonces, vous réussissez votre « non-pari » si vous faîtes 4 plis MAX ! Oui, ce jeu ne récompense jamais de tout rafler, on est pas pétainiste par ici. (ouais, elle est un peu corsée celle là …). Ce n’est pas pour cette seule raison, mais CITB est un des rares jeu de plis qui fonctionne à 2 réellement !
Passons donc à l’explication du Paradoxe. A chaque fois que vous jouez une valeur, vous indiquez la couleur que vous lui attribuez. Ci dessus, c’est notre situation en fin de manche. Si vous devez jouer autre chose qu’un 3 ou un 5, vous créez un paradoxe et vous avez perdu. Chaque pli que vous avez remporté, c’est un point négatif.
Pour les autres joueurs, vous gagnez un point par pli remporté. Puis, si vous aviez bien estimé votre nombre de plis, alors vous gagnez le bonus. Mais quel est ce bonus ? Voyez sur la photo ci-dessus, cherchez votre plus gros groupe contigu, c’est votre nombre de points supplémentaire. Ici, le bleu aurait eu 7, le rouge 4.
Toujours sur la photo ci-dessus, vous voyez un placement pour 2 joueurs, Ca se repère aux jetons chats noirs, qui bloquent les valeurs 6+.
Ci-dessous, c’est le placement initial pour 5. On a pas encore testé, mais le placement bizarre en escalier joue sur les bonus de jetons contigus !
Petit détail de début de manche. Selon le nombre de joueurs, certaines cartes seront écartées. Via la distribution et/ou via le choix des joueurs. Un exemple pour expliquer : à 2 joueurs, sur les 25 cartes, 20 cartes sont distribuées aux joueurs -10 chacun-, les 5 dernières sont défaussées. On prend 3 de ces cartes afin de bloquer des valeurs sur le plateau sur la ligne verte. Si plusieurs fois le même chiffre, alors ligne jaune puis bleue. Enfin, après cela, chaque joueur étudie sa main et écarte secrètement une carte. Oui c’est chiant à lire, mais promis, une fois qu’on l’a fait, c’est limpide !
En résumé, un jeu de pli assez original, qui fonctionne vraiment à 2 (c’est rare), pas mal de subtilité, un très joli matériel, une règle qui fait mal à la tête à lire, mais jeu très simple à manipuler une fois acquis.